Dans les coulisses d’un hackathon

A SIG, l’innovation est considérée comme un moteur essentiel pour répondre à l’urgence climatique et aux exigences de la transition énergétique.
Au cœur de ce mouvement, Giorgio Pauletto, directeur stratégie et innovation au sein de SIG, propose des formats préhack.

Explications !

Qu’est-ce qu’un hackathon ?

Un mot valise qui peut parfois prêter à confusion. Le suffixe « athon », provient de celui utilisé pour marathon. Par cette idée d’endurance, on désigne une réunion longue de plusieurs heures à plusieurs jours, qui demande de se concentrer autour d’une activité. Le hack, parle de « hacker », mais qui doit se comprendre dans le sens bricoler, inventer une solution hors des sentiers battus. Cela n’a rien à voir avec le piratage informatique. Le hackathon est donc un moment intense que l’on consacre à une activité de manière collaborative et ouverte.

D’où vient cette manière de faire ?

 

L’histoire des hackathons remonte à la fin des années 70, aux sources de la programmation informatique. Des spécialistes se retrouvaient dans des conférences pour évoquer les bugs, les problèmes devant lesquels ils ou elles buttaient. Mais au lieu de discuter les problèmes, pourquoi ne pas les résoudre ? C’est ainsi, qu’en marge des conférences, dans des chambres d’hôtel, certains de ses expert·es se retrouvaient et travaillaient des nuits durant pour proposer des solutions.

 

 

Que reste-t-il de cette émulation aujourd’hui ? Pourquoi les hackathons gagnent-ils d’autres domaines ?

 

La manière collaborative, et la notion d’intensité parlent à beaucoup. Dans un monde où nous sommes souvent freiné·es par les procédures, les méthodes, les strates d’organisation, on se demande comment dépasser un obstacle rapidement. Pour ce faire, on utilise pour cela toutes les énergies à disposition, au-delà du cadre d’une organisation.

 

 

Qu’est-ce que cela peut apporter à une entreprise comme SIG ?

 

La constatation générale, c’est que les enjeux de société impliquent une transversalité. On ne peut plus résoudre des problèmes en travaillant dans son coin. Les collaborations sont essentielles, y compris au sein de l’entreprise. SIG est fière, à raison, de ses savoir-faire, mais il faut s’ouvrir aux solutions qui viennent du dehors.

 

 

Quel est le but du hackathon ?

 

Participer à un hackathon, quelque soit le domaine, cela permet d’avancer de trouver des nouvelles idées, mais ce que nous recherchons dans les hackathons SIG, se définit plutôt en termes de RH, avec en arrière-fond tous les défis posés par les thématiques abordées. Le préhack va ainsi permettre de définir collectivement les problématiques que nous voulons traiter ultérieurement et de mettre à jour des motivations.

 

 

On a l’impression que vous visez une population étudiante ?

 

Nous travaillons avec Open Geneva, une association qui fait de l’innovation ouverte et de ce type d’organisation le cœur de son action. Ensuite, agir de manière concertée avec le monde académique apparaît évident. Mais la participation est plus largement ouverte. On ne peut pas vouloir mélanger les parcours, les horizons, dire que la diversité fait notre richesse, et cloisonner l’accès à un hackathon.

 

 

Le hackathon serait-il une nouvelle manière de recruter ?

 

Disons, qu’il permet, en situation réelle, de voir les compétences humaines et sociales d’un individu. Celui ou celle qui cherche à proposer une solution tout·e seul·e risque fort d’exploser en vol, de se couper de l’équipe. Il y a des valeurs de collaboration, de bienveillance, qui se font jour durant ce type d’expérience très intense. Cela permet effectivement d’identifier des candidates et des candidats, mais cela permet aussi de faire mieux connaître les activités de SIG, son dynamisme, notamment à un monde étudiant qui n’a parfois qu’une idée vague de ce que nous faisons. Et enfin, nous espérons bien que les préhack nous donneront des pistes, des impulsions pour accélérer nos projets liés aux thématiques traitées dans les différents hackathons.

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