Fabio Mariani
Quel est votre rôle à SIG ?
Je suis responsable du domaine de la géoinformation à SIG. C’est un domaine en pleine évolution dont on pressent mal l’importance. Les notions géographiques permettent d’établir énormément de corrélations et facilitent la prise de décision car ce qu’un plan représente est beaucoup plus riche et parlant que des tableaux de données. L’enjeu devant lequel nous nous trouvons, si je devais le résumer en une phrase, c’est de réussir à répondre au mieux aux grands défis que nous pose la gestion commune de notre territoire, à l’aide des nouvelles technologies et de notre intelligence collective.
Pourquoi avoir rejoint le Comité mixité (devenu depuis comité Diversité et Inclusion) ?
Tout simplement, j’ai vu l’annonce sur Intranet et je me suis proposé. Je suis parti du constat que nous vivons dans un monde qui se polarise, où il devient difficile de communiquer sans être étiqueté, où les stéréotypes se renforcent et divisent au lieu de se rassembler. Je suis père de deux filles et mon investissement dans ce comité, c’est aussi l’envie de leur offrir un monde où l’égalité des chances n’est pas un vain mot. Je ne voudrais vraiment pas que mes filles n’aient pas les mêmes opportunités que celles que j’ai eu à cause de leur genre.
Quel est votre rôle au sein du comité ?
La question dont je m’occupe principalement est liée aux congés parentaux, censés favoriser un meilleur équilibre entre la vie privée et professionnelle. Je pense que les congés devraient refléter l’évolution de notre société. Et que les questions de genre et d’adoption devraient être ancrées dans la notion de parentalité. Il y a bien entendu la différence physiologique de l’accouchement qui doit être prise en compte mais au-delà de cela laisser deux parents, peu importe le genre, participer aux premières années de l’enfance, se partager le temps disponible et vivre ces moments uniques, c’est nous donner une chance d’enseigner par l’exemplarité nos valeurs d’égalité et inclusion aux enfants.
Que voudriez-vous faire changer ?
Mon domaine de travail est technique. Et je pense que dans ce domaine, peut-être même plus qu’ailleurs, la diversité est une vraie richesse. Le souci devant lequel nous nous trouvons c’est que nous recevons peu de candidatures non masculines. Je crois qu’il nous faut aller dans les écoles pour montrer l’intérêt de ces métiers et le fait qu’il ne sont pas liés au genre. La source du changement se trouve en nous dans l’éducation, déjà quand on pousse un garçon à jouer au camion et une fille à la poupée. Nous avons toutes et tous des barrières à faire tomber pour ouvrir notre esprit et, par l’exemple, celui des générations futures.