Géothermie : les défricheurs du sous-sol
Des forages à Satigny puis à Lully ont démontré que le sous-sol genevois offre de belles perspectives à la prospection géothermique. Notre avenir énergétique se joue en partie dans le sous-sol.
Ils sont une équipe de six géologues enthousiastes. Parmi eux, François Martin qui se charge du suivi des campagnes d’exploration et de la mise en place des forages. « J’aime beaucoup les aspects techniques, le choix des matériaux, les outils… »
Mais l’amont n’est qu’une partie d’un travail très complet. « Il ne suffit pas de trouver de l’eau chaude, encore faut-il la valoriser ! », souligne Carol Nawratil de Bono, autre membre passionnée de l’équipe. La géothermie fait partie intégrante d’une stratégie de SIG basée sur les énergies et la chaleur renouvelable, les deux versants indispensables de la transition énergétique. On comprend dès lors, toute l’importance des recherches géothermiques entreprise à Genève. Celles-ci sont le fruit d’une collaboration étroite entre SIG et le Canton, une collaboration étroite et nécessaire qui permettent de définir les priorités et d’avancer au plus vite. Le modèle géothermique genevois est basé sur des forages de profondeur modeste, ceci pour éviter tout risque sismique, mais aussi parce que la finalité première n’est pas la production d’électricité, mais bien de chaleur.
« L’objectif de notre travail, c’est de trouver les lieux de forage potentiels, de les affiner », nous dit Carol Nawratil de Bono. « C’est une recherche passionnante, où l’on se doit de « ressentir avec le cerveau » ajoute François Martin « Toutes les études que nous pouvons réaliser pour mieux connaître notre sous-sol nous sont utiles. Mais si nous connaissons à peu près tout des couches géologiques, nous ne savons pas où et comment circule l’eau dans le sous-sol. »
Le travail de l’équipe se partage entre l’analyse de données et les actions de terrain. Tout cela dans le but de trouver des réserves d’eau suffisantes et consolider l’avenir géothermique de Genève.
Pour en savoir plus, des camions vibreurs qui permettent de scanner le sous-sol du Canton en trois dimensions, « Aujourd’hui nous avons une bonne base d’interprétation du sous-sol, les images en trois dimensions nous permettront de travailler sur une réalité. »
Un pas de géant pour la connaissance de ce monde riche et curieux qui se trouve sous nos pieds. Car si les géologues made in SIG travaillent à notre avenir énergétique, ils font également avancer les connaissances scientifiques.