L'ingénierie comme héritage familial
Après avoir travaillé au sein de la vente spécialisée à SIG, Sara Da Canal, ingénieure, forte d’une expérience internationale, a rejoint notre Direction Transition énergétique, en tant que responsable de projets.
Pourquoi, adolescente, vous êtes-vous lancée dans une formation technique ?
Ma réponse va vous sembler un peu banale : mon père était ingénieur en mécanique. J’aurais aussi pu prendre le chemin de ma mère, enseignante, mais au fond j’ai fait ce que je voulais faire petite. Et je ne me suis jamais dit que ce serait plus difficile parce que j’étais une fille.
Mais la formation que vous suiviez était plutôt masculine…
Jusqu’au niveau de la maturité, ce n’était pas très évident. Oui, il était plus probable de croiser des garçons que des filles, mais ce n’était pas frappant. A l’université, par contre, la majorité était assez écrasante. Ce n’était pas un problème en soi, sinon parfois sur les sujets de conversation entre étudiants. Je n’entendais parler que de foot et de formule 1, ce qui me passionnait assez peu. Alors, je recherchais la compagnie des rares qui n’étaient pas trop fans non plus. Mais dans les études proprement dites, ça n’a pas été un obstacle.
Avez-vous ressenti votre condition de femme au fil de votre parcours ?
J’ai commencé à travailler dans le solaire en Italie. Puis j’ai enchaîné des expériences en Chine, où nous étions un groupe de cinq femmes ingénieures, en Algérie ou encore aux Etats-Unis. Et là encore, je n’ai jamais connu de vrai obstacle. Lorsque je travaillais en Afrique du nord, il n’était pas rare que l’on laisse la tâche à un homme lorsqu’il s’agissait de traiter avec les responsables locaux, la différence culturelle se faisant sentir. Mais je ne me suis pas sentie mise à l’écart pour autant.
Votre parcours professionnel se serait-il déroulé de la même manière si vous aviez été un homme ?
Non. Si le fait d’être une femme n’a pas été une difficulté dans mon parcours, le passage au statut de mère a été plus difficile. La grossesse, les premiers mois ont été une période très douloureuse dans ma carrière. Il faut le dire aux jeunes filles, il convient de vraiment préparer cette période et de savoir qu’elle peut être la source de mésaventures professionnelles.
Auriez-vous pu vivre ce type d’expérience à SIG ?
Je pense que les grandes entreprises ont des moyens de gérer les parcours de vie des collaboratrices et collaborateurs que n’ont pas les PME. De plus l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est très valorisé au sein de SIG.