De la passion des volcans à l'ingénierie de réseaux

Laure Cadi a travaillé au sein d’un bureau d’études à Lausanne avant de rejoindre SIG, et plus précisément l’équipe IPR (Ingénierie, Projet, Réseau). Une entité historiquement masculine, mais qui se féminise peu à peu. Rencontre.

Comment vous êtes-vous lancée dans ce parcours technique ?
Je n’avais pas de voie toute tracée. Une fois passé le baccalauréat, en France, à dix-huit ans, je ne savais pas trop vers quoi m’orienter. Comme j’étais passionnée par la géologie, et spécialement par les volcans, l’étude des sols, je me suis inscrite en géotechnique. Ce qui m’a obligée à rattraper beaucoup de mathématiques, de physiques, de chimie. En première année, j’étais vraiment dans les choux, mais je me suis accrochée. C’est grâce à la motivation, à l’intérêt, qu’on se découvre parfois des capacités. Je suis assez fière de dire que j’ai fini deuxième de ma promotion.
 

Dans le monde professionnel, avez-vous ressenti des difficultés particulières ?
Le fait d’être une femme face à un homme, dans ce type de rapports professionnels techniques, peut constituer un atout. En séance, je sentais une curiosité, une attente, pour savoir si je maîtrisais mon sujet. Et une fois cette barrière passée, ce sont de fortes relations de confiance qui se sont tissées. Pour être honnête, je ne sais si c’est mon statut de femme ou ma jeunesse qui m’ont valu cet intérêt, mais il me semble que j’ai été intégrée et écoutée peut-être plus et mieux que si j’avais été un homme.
 

SIG vous semble-t-elle une entreprise facile à appréhender pour une femme ?
Je suis arrivée en septembre 2021, il y a fort peu de temps. Avec le recours au télétravail, vous comprendrez qu’il m’est difficile de parler de l’ambiance de l’entreprise. Mais dans mon emploi précédent, j’ai travaillé avec des collègues des Step de Villette, de Chancy et d’Aïre qui m’avaient fait une très bonne impression, tant humainement que professionnellement et aujourd’hui je me sens vraiment bien au sein de l’équipe d’IPR. La majorité masculine y est peut-être moins frappante que dans le reste de mon parcours, mais elle est toujours présente.
 

Votre poste au sein de SIG change-t-il votre quotidien ?
Le travail n’est pas le même. Je suis plus dans la conciliation, la négociation, la gestion d’agenda que dans la technique proprement dite. Et là encore, je dois dire que j’entretiens de très bon rapport avec les différents intervenants. Mais je sais que l’humeur, l’attitude jouent aussi. Il est difficile de savoir ce qu’il convient d’attribuer à des questions de genre.
 

Conseilleriez-vous à des jeunes filles, des jeunes femmes de suivre votre parcours ?
Le métier que j’exerce, entrer dans le monde de l’ingénierie, je n’aurais aucune difficulté à le conseiller à toutes celles qui voudraient se lancer. Je pense qu’il faut s’accrocher à ce que l’on pense juste, et avancer avec ses valeurs, persévérer. Mon expérience professionnelle me pousse à être honnête, à dire les choses, et cela a toujours été bien accueilli.