La voiture électrique : l’avenir des grandes villes européennes

Cette année, les ventes ont poursuivi leur croissance mondiale, après un exercice 2017 ayant dépassé le million d’unités. Rien ne semble arrêter la progression du parc automobile électrique. D’année en année, le nombre de propriétaires s’accroit, plausiblement grâce à la prise de conscience écoresponsable et à la perspective d’une économie sur le budget familial.

Les capitales européennes favorisent d’ores et déjà l’électrique
On le sent bien, quelque chose se passe dans le paysage européen, avec la volonté marquée de s’engager dans l’efficience énergétique. L’Allemagne se dirige vers l’interdiction généralisée des moteurs diesel les plus polluants dans les centres urbains, tout comme Rome, en Italie. Une politique anti-diesel est déjà en vigueur à Milan, avec l’accès au cœur historique de la ville réservé aux véhicules respectant certaines normes d’émissions. En Belgique, les véhicules les plus polluants ne peuvent plus pénétrer dans la région bruxelloise. En Norvège, Oslo planifie la fin des ventes de voitures essence ou diesel pour 2025 alors qu’à Madrid, en Espagne, leur circulation sera interdite à partir de 2025. Dès 2020, elles ne pourront d’ailleurs plus se garer au centre-ville. Barcelone interdit dorénavant ce type de véhicules lors des pics de pollution. Au Royaume-Uni, Londres les taxe pour l’accès à son centre-ville. Aux Pays-Bas, Amsterdam planifie le « zéro émission » pour 2025. Au Danemark, Copenhague compte interdire l’entrée de nouveaux diesels dès le 1er janvier 2019. En Grèce, Athènes les bannira d’ici à 2025. En Irlande, toutes les voitures vendues devront être « zéro émission » en 2030. La France compte interdire à horizon 2040 la vente de voitures à moteur essence ou diesel. À Paris, les véhicules diesel individuels immatriculés avant 2001 et les utilitaires immatriculés avant 2002 n’ont plus le droit de circuler entre 8 heures et 20 heures, du lundi au vendredi.

Certains pays européens se distinguent
Les véhicules électriques apparaissent comme une solution idéale face aux restrictions des grandes villes. Avec 291 000 unités vendues à la fin du troisième trimestre 2018, les ventes européennes confirment une tendance à la hausse de 35 %, comparé à la même période en 2017. La part « électrique » du marché européen des véhicules légers a atteint 2,7 % en septembre. Presque tous les pays européens, à l’exception de la Belgique et de la Grèce, ont affiché une croissance pour l’exercice 2018. À la fin du troisième trimestre, l’Allemagne est en tête des ventes européennes, avec 53 500 unités, contre 53 300 pour la Norvège. Il est néanmoins fort probable que la Norvège restera la capitale européenne des véhicules électriques sur l’ensemble de l’année. Les ventes aux Pays-Bas et au Danemark se sont bonifiées. La France et le Royaume-Uni continuent d’afficher des augmentations modérées. La plupart des autres pays européens ont enregistré une belle croissance. Au total, les ventes électriques en Europe ont augmenté de 35 % par rapport à janvier-septembre 2017 .

La Suisse dans le rythme
La Suisse est favorable à l’expansion du parc automobile électrique. Une feuille de route a été rédigée en 2018, avec pour objectif d’amener à 15 % la part des véhicules électriques dans les nouvelles immatriculations d’ici à 2022. Aujourd’hui, cette part de marché s’élève à 2,7 %. La Confédération n’est pas favorable aux primes à l’achat telles qu’elles sont octroyées dans les pays voisins. En revanche, elle maintiendra l’exemption de « l’impôt sur les plaques » et poursuivra ses efforts en faveur du développement des infrastructures de recharge.

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